La fintech en Afrique : Quels sont les facteurs de croissance ?

La finance numérique ou la fintech connaît une croissance fulgurante ces dernières années en Afrique. Entre 2019 et 2021, les startups opérant dans ce sous-secteur bancaire sont passées de 311 à 564. Les fonds levés dans la zone subsaharienne l'année dernière dépassent 1,5 milliard de dollars. Des chiffres inédits qui expliquent la révolution observée dans la fintech en Afrique. Mais quels sont les facteurs de croissance qui ont provoqué et continuent de provoquer ces changements ? Découvrez-les en détail ici. 

La crise sanitaire du COVID-19 : un accélérateur incontesté de la fintech en Afrique

La fintech avant le déclenchement de la crise sanitaire du COVID-19 était bien loin des standards actuels. Cette pandémie a été à coup sûr un accélérateur dans l'adoption des technologies financières connues aujourd'hui en Afrique. Elle a permis une transition rapide des moyens de paiement bancaires traditionnels vers les portefeuilles numériques. Désormais, les banques en ligne et le mobile banking connaissent un essor sans précédent avec de nombreux incubateurs.

Pendant la période de la crise sanitaire, plusieurs entreprises africaines visitent le site Detective Banque. Objectif : détecter les technologies financières performantes du moment. En Afrique du Sud, au Nigeria et au Kenya, les résultats pendant la crise étaient sans appel. Plus de 90 % des entreprises offraient leurs services en ligne avec des transactions uniquement par portefeuille électronique. Dans un univers où peu de personnes ont accès aux services bancaires, l'effet a été immédiat sur le revenu des entreprises.

Les services bancaires très peu développés

À part le confinement imposé par la crise sanitaire du COVID-19, les services bancaires peu développés ont aussi accéléré la croissance de la fintech en Afrique. En effet, d'après un rapport de la Banque Mondiale, plus de 90 % des transactions financières réalisées en Afrique sont encore en espèces. Plus de 50 % de la population active n'a pas accès aux services bancaires. Cette situation n'a fait qu'accentuer l'acceptation des services financiers alternatifs de la fintech.

De plus, la digitalisation de certains services et l'accès à moindre coût à l'internet ont motivé l'utilisation des nouvelles technologies financières. La blockchain, les banques en ligne et les paiements mobiles sont devenus indissociables du quotidien des africains. La tendance ne fait que s'accroître sur tout le continent. En Côte d'Ivoire c'est désormais Deloitte et la fintech Julaya qui gèrent la déduction numérique des impôts sur salaire.  

Le taux d'urbanisation grandissant et la révolution de la téléphonie mobile

À part le secteur bancaire très peu développé, il faut dire que le taux d'urbanisation grandissant est un facteur de croissance de la fintech en Afrique. En effet, le continent africain a connu un taux d'urbanisation de près de 60 % sur les 10 dernières années. L'accès à l'internet et à l'électricité dans certaines zones périurbaines ont favorisé le déploiement des services financiers alternatifs. Les banques étant uniquement basées dans les centres urbains, les paiements numériques ont gagné du terrain.

Mieux, la révolution de la téléphonie mobile a offert une forte accessibilité aux smartphones. Ce qui a permis :

• L'accès facile à internet et donc aux solutions fintech en ligne ;
• Le recours aux portefeuilles électroniques et mobile banking ;
• L'affiliation des applications de transfert d'argent des comptes mobile Money aux comptes bancaires ;
• La facilité à utiliser les MasterCard et autres technologies financières.

En définitive, le taux d'urbanisation grandissant et la révolution de la téléphonie mobile sont des facteurs de croissance de la fintech en Afrique. Le faible coût d'accès à internet et les services bancaires peu accessibles motivent aussi l'adoption des nouvelles technologies financières.

Communiqué

Publié le 17/11/23 11:21